Tirs perdus

Saison III

Publié par Insondable prod. le 30/05/2021 · 1 min de lecture

Lors d’un échange de tirs, les balles qui n’atteignent pas leurs cibles (que l’on appelle vulgairement des “balles perdues”) vont en général se loger un peu n’importe où ; en pleine terre, dans un mur, à l’intérieur d’un civil malchanceux ou, à l’apogée de leur courbe de vélocité, retombent au sol.

Cependant, dans l’espace les projectiles ont un comportement très différent, notamment en ce qui concerne les rafales d’antimatière. Ces armes émettent un court faisceau de particules cohérentes négatives qui est capable de parcourir des milliards et des milliards d’années-lumière tant qu’il ne rencontre pas de la matière sur laquelle se désintégrer en une énorme explosion.

Par chance, vu la taille de notre univers, les tirs perdus d’antimatières ont très peu de risques de toucher quoi que ce soit d’important.

Il est pourtant amusant de noter que lorsqu’un pilote de patrouilleur alien, ayant passablement fêté la quille, s’amusa à essayer de dégommer sans succès quelques astéroïdes qui traînaient du côté de la nébuleuse Cadwell 49, l’un de ces tirs d’antimatière mit environ quatre mille sept cent quarante-deux années-lumière avant de toucher une cible.

Il termina sa course un mercredi matin de juin 1908, peu après 7 heures, en plein centre de la Russie Impériale, ravageant une plaine de Sibérie connue sous le nom de Tunguska.


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