Philosophie Spatiale

Saison III

Publié par Insondable prod. le 12/05/2021 · 2 mins de lecture

De nos jours, de nombreux chercheurs se posent des questions sur l’existence de la vie intelligente dans l’univers et notamment sur le paradoxe de Fermi : si une intelligence extraterrestre existe, pourquoi ne nous a-t-elle pas contactés ?

Une théorie postule que si nous n’avons pas été contactés, c’est uniquement par manque de chance. Une autre hypothèse plus en vue avance que toute civilisation avancée finit par disparaître dans une guerre totale ou une catastrophe écologique avant d’avoir eu le temps de développer le voyage interstellaire.

Il s’avère qu’effectivement, il y a plusieurs siècles, une guerre spatiale sans merci eut lieu à l’autre bout de notre galaxie. Cette guerre, qui s’est déroulée sur des dizaines de générations, provoqua l’annihilation des deux civilisations concernées. Pendant la bataille finale, qui mit en présence l’intégralité des forces militaires et civiles, ainsi que l’ensemble des familles des civils survivants, un missile casse-planète de dernière génération manqua complètement sa cible, et pour cause : elle était déjà détruite. Le missile, privé d’objectif et tristement désœuvré, continua sa course droit devant lui, dans l’espoir de trouver une planète habitée contre laquelle exploser. Il choisit de mettre le cap vers un petit soleil jaune, situé à quelques années-lumière de là.

Particulièrement intelligent, le missile se mit à tuer le temps en réfléchissant aux grandes questions de l’existence. Au bout de cinq cents ans, il avait développé une philosophie complexe qui démontrait clairement que :

  • Dieu n’existait pas.
  • L’univers ne servait à rien.
  • Le nombre 42 n’apporte décidément aucune réponse à quoi que ce soit.
  • Le temps n’existait que pour torturer les êtres pensants.

Totalement déprimé, le missile finit par se faire sauter en plein espace, pour en finir une bonne fois. Sur Terre, quelques années plus tard (le 12 août 1907 pour être précis), l’astronome Edward Emerson Barnard aperçut la lumière de l’explosion et la baptisa Nova VY aquarii, preuve que le malheur des uns fait le bonheur des autres. On peut seulement regretter qu’il n’ait pas eu accès à des instruments plus modernes, car il aurait été sans doute capable de démontrer que le paradoxe de Fermi se résout à la foi par la guerre et par la malchance.


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