Entre le 29 février 1404, date de son entrée chez les Carmélites et le 16 juillet 1437, date où elle glissa sur une savonnette distraitement oubliée au sommet d’un escalier, soeur Maria Luisa M. de Valladiolid réalisa pas moins de douze miracles par le seul pouvoir de sa foi.
Malheureusement ses prodiges passèrent complètement inaperçus et elle ne bénéficia jamais de la reconnaissance qu’elle méritait. La faute sans doute au défaut de prononciation et à la profonde dyslexie qui l’affligeait.
Car il faut comprendre que, du point de vue de l’église, guérir les preux, changer les os en foin, sortir les riches de la misère ou devenir astigmate pour ressembler au Christ sont des miracles insuffisants pour prétendre à la canonisation.
Son seul miracle recevable, l’incroyable conversion d’un prince musulman affligé d’un lourd retard mental, aurait pu être mis à son crédit si le dossier n’avait pas été égaré pendant une grève des postes.
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